• Il y a de ces gens parfois qui semblent toujours avoir une longueur d’avance sur tous les autres. Le genre de personnes qui parviennent en quelques répliques à peine à vous déstabiliser, vous faisant passer « peut-être » involontairement pour des attardés ou des idiots. Même sur msn on en croise, et il semble que ça soit pire due à la légèreté du moyen de communication et aux difficulté d’interprétation qui y sont associés.

    L’avantage qu’offre ce moyen par contre est la possibilité de réfléchir avant de répondre, ce qui n’est, évidament, pas toujours le cas. La réponse est alors spontanée, mais pas nécessairement la plus appropriée. On prend alors conscience du vrai sens de ce que l’autre a voulu dire, de l’ironie de ses paroles ou de la tentative d’humour, mais c’est trop tard… c’est déjà répondu, un imbécillité oui, nous faisant passer pour des imbéciles, et même si on voudrait racheter l’erreur et dire « j’avais compris, c’est ça que tu voulais dire… », il est trop tard. On rate, du fait, l’occasion de balancer une réplique bien juteuse pour agrémenter l’humour réfléchi mis en branle par l’autre et montrer par le fait même qu’on n'est pas totalement con.

    À ce niveau, il semble que je n’ai pas encore réussit l’épreuve, je ne porte pas assez attention j’imagine et du coup mes répliques n’encouragent pas vraiment à aller de l’avant. Deux possibilités se présentent alors. Celle de renoncer à parler avec la dite personne afin d’arrêter le massacre de l’estime personnelle et la destruction de mon image qui affiche de plus en plus l’écriteau « Je suis une demeurée », ou bien je fonce dans un ultime élan de masochisme morale en espérant parvenir un jour à atteindre le même rythme de croisière que l’autre…

    En toute logique, mon orgueil me pousse à choisir la seconde option, on verra bien si j’ai tord, pour ce que j’ai à y perdre…

    ...
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    Arg! Il m’énerve!!!


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  • Je suis allée le voir hier, j’avais besoin d’un peu de tendresse, rien de bien méchant, la simple proximité de deux corps, tout ce qu’il y a de plus basique comme besoin, qu’on soit nouveau-né ou adulte. Il m'a ouvert sa porte, il m'a ouvert son lit, il ma caressé longuement, rien de provocateur, j’étais pas là pour ça de toute façon. Pourtant à un moment, ça a dérapé et les choses sont allées plus loin. Pas dans le mauvais sens, c’était bien parti, et pourtant… ça a rapidement suffit à briser l’ambiance.

    -         Qu’est-ce qu’il y a?

    -         Je ne sais pas… si tu étais venu me voir hier aussi…

    -         Qu’est-ce que tu veux dire?

    -         Bin…

    Là j’ai compris, c’était aussi comique que ridicule, et pourtant tellement prévisible… c’était pas la première fois, y’avait un truc qui clochait. Je lui ai demandé si y’avait quelque chose qui allait pas, qu’est-ce qui faisait qu’il avait autant de misère à « conclure ». C’est là qu’il m’a expliqué ce que j’ai rebaptisé « le contexte idéal » pour lui, dont voici les différents points :

    1. Il ne faut pas que la femme aille trop le goût

    Chouette…

    2. Il faut que ça soit lui qui « domine »

    Ce qui pour l’avoir testé signifie « du fun juste pour lui ». Je serais une poupée gonflable dans ces cas là que ça ne ferrait pas de différence au niveau de la « technique » utilisée.

    3. Pas de condom...

    Et moi qui prend pas la pilule, super…

    4. Il ne faut pas qu’il se soit « branlé » la veille…

    Pour le « deux fois par jour », faut oublier ça…

    5. Il aime bien quand la fille le réveille gentiment (un sous-entendu à comprendre ici, je vous laisse deviner lequel…)

    Ok j’ai rien contre, mais ça ne fait qu’un critère de trop avec tout le reste… Les cinq critère ensemble, ça devient vachement compliqué, et je suis pas certaine d’avoir envie de me lancer dans ce genre de relation, je me complique déjà assez la vie moi-même…

    Pas besoin d’expliquer qu’un gros doute s’est insinué dans mon esprit, veut veut pas ça donne un coup sur l’orgueil féminin, alors que c’est la première fois que je rencontre ce genre de situation « bizarre » avec quelqu’un. J’ai eu besoin d’être rassurée, oui le désir est là de son côté, même très là, même s’il ne me l’avait pas dit c’était évident. Mes doutes ont disparu à ce sujet, même si l’orgueil en souffre encore malgré tout…

    Il dit que ça va bien quand ça fait un moment qu’il est avec une fille, officiellement genre, faut croire qu’il a du mal avec les one night, mais j’imagine qu’il doit pas être le seul. Les hommes sont décidément aussi compliqués que les femmes par moment. Il faudrait que je sois sa copine à temps plein pour que ça marche, il m’en avait déjà glissé quelques mots, mais je ne suis pas amoureuse, donc faut oublier ça…

    J’ai passé la nuit chez lui, rien de plus agréable que de s’éveiller doucement à force de caresses, comme la veille au soir l’ambiance était parfaite à nouveau. On s’est embrassé à quelques reprises, les yeux doux et tout, on avait presque l’aire d’un vrai couple. On est allé prendre un café en ville, et on a parlé un peu. J’en ai appris un peu plus sur sa vie, certains événements que je connaissais déjà, d’autres nouveaux, mais ce n’était pas tant ce qu’il a dit que l’ambiance qui régnait qui dérangeait. Y’avait du malaise dans l’aire, le genre de malaise qui t’amène à comprendre à quel point ça ne peut pas fonctionner. Amoureux? Non… Amants? Impossible apparemment… Amis? Je n’en suis plus certaine… Alors que reste-t-il? Deux personnes qui peuvent se caresser des heures pour renouer partiellement avec le contact humain? Mais vu les doutes et les malaises que ça entraîne des deux côtés, je ne crois pas que ça soit très valorisant comme relation.

    On a terminé notre café et on s’est dit au revoir… qu’on se rappellerait… mais je doute que ça soit une bonne idée, il ne reste plus rien à s’offrir, le tour de la question a déjà été fait. Il aura fallut un certain temps pour le comprendre, mais maintenant c’est clair, on n’est pas compatible…


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  • 17 Avril 2006 00h48
    Toute mes tentatives de communications banales se soldes par des échecs, comme quoi lorsqu'on n'a pas envie de parler, il vaut mieux se taire. Un recule vis-à-vis d'msn s'impose, et pourtant...

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    20 Avril 2006 20:01
    La nuit d'hier était des plus étrange... Entre un poker amical où tout le monde avait l'air blasé de la vie et une soirée dévoilant quelques complexes de l'homme, ça s'est conclu aujourd'hui par un café enveloppé de malaise et une rencontre avec des colègues de travail plutôt vaseuse. Soirée tranquile en perspective, je ne laisserai cependant pas les 24 dernières heures me saper mon moral, même si c'est sur la bonne voie... Un peu d'humour ne serait pas de refût!

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  • Je la sens, sous ma poitrine, entre le coeur et le poumon, cette lourdeur de la vie qui m'affecte sans mise en garde, froide, directe, brûlante. Il semble qu'elle m'étouffe à petit feu, sans que mon âme puisse crier sa détresse, sans que mon cerveau ne puisse en connaître la source. Elle m'affecte, et pourtant cette douleur me semble douce, douce mais puissante, quel contraste pour la décrire, mais je ne trouve pas les mots justes. L'anxiété peut-être? Sans doute... Ce poids, cette impression que l'avenir s'efface tout à coup pour laisser place au néant. Cette morosité, s'il puisse y avoir un mot pour la décrire, une phrase, un poème peut-être, mais rien... que l'étau de ma chaire, là où aucun muscle ne semble diriger, d'où vient cette sensation? Est-elle physique, est-ce mon coeur qui se contracte différemment? Pourtant je ne sens nulle différence. C'est une émotion, une sensation fictive, une impression. Elle est apparue tout d'un coup, est-ce un signe? J'en doute, le reflet d'un trouble plus profond qui m'affecte, un mal de vivre, un manque de réalisation, une non suffisance de soit, un vide...

    Mon visage se contracte, je veux pleurer, ma tête me dit que c'est la solution, que le chagrin guérit tout, mais y a-t-il quoique ce soit à guérir? J'en doute, car les larmes ne perlent pas, elles restent enfuies, s'agglomérants sous les orifices de mes yeux, elles s'étouffent, comme mon coeur, comme mon âme. Je ne ressens pas l'envie de crier, pourtant cela serait sans doute libérateur. Tout briser autour de moi, lancer par terre mes illusions, les laisser s'accumuler sur le sol sale comme la poussière qui sature l'aire de mon appartement. Alors j'écris... je ne pense pas, je ne cherche pas mes mots, possible que le tout se termine dans quelques minutes, mais le malaise sera toujours là. M'y habituerais-je? Le verrais-je bientôt comme le signe ultime de ma vie, comme respirer? Non, car ce n'est pas vivre, c'est une prison, et mon âme s'y déplace avec peine, chaque mouvement demandant un effort surhumain. Elle s'enroule alors, prenant la position fœtal sensée la rassurer, mais il n'en est rien. C'est une corde qui l'étrangle, un mur qui l'écrase, un couteau qui la déchire, l'isolement forcé par cette douleur, l'étouffement volontaire de ce cri, et le chagrin disparaît, comme il n'est jamais né.

    Le poids n'est pas disparu lui, je le sens encore, mais il me semble que déjà mon corps le supporte davantage. Est-ce un signe de guérison? Ou une adaptation nécessaire pour continuer à avancer? Je l'ignore, mais je sais une chose, c'est que tout n'est pas perdu...


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